La Nouvelle Hollande, ou un pays en changement
Ces derniers jours ont été bien tristes pour le milieu artistique Saint-péterbourgeois. Après 3 ans d’existence, le complexe de la Nouvelle Hollande ferme définitivement ses portes à l’issue de cette saison 2013.
Ces bâtiments sont chargés d’histoire. Leur construction remonte au 18ème siècle, à l’époque où Pierre le Grand rêvait de donner à la Russie une marine de guerre digne de ce nom. Une île artificielle fut créée, puis donnée à la marine qui y construisit les structures dont elle avait besoin. Après un peu moins de deux siècles d’une histoire mouvementée, en 2004, la Nouvelle Hollande fut retirée définitivement du commandement de la marine. Deux ans plus tard était décidé la construction d’un complexe regroupant plusieurs activités artistiques.
Ce n’est que pour la saison d’été de 2011 que le complexe ouvre ses portes au public. Après tant d’années de mystère, les habitants ont pu traverser le petit pont et s’engouffrer au coeur de ce lieu. Durant trois étés, la Nouvelle Hollande fut un outil d’expression artistique. Une bibliothèque, des salles d’expositions, des bars et des restaurants, le tout donnant sur une pelouse et un bassin. L’endroit est devenu un lieu branché pour la jeunesse. On pouvait s’y rendre pour l’art, pour le côté historique ou simplement pour profiter des pelouses et de l’atmosphère. Mais le mieux était encore de combiner les trois.
Malheureusement, dans ce pays en construction, les meilleures choses ne tiennent pas toujours. La saison 2013 était bel et bien la dernière d’une série qu’il aurait été bon de voir se renouveler encore et encore. Les travaux débuteront bientôt pour en faire une zone commerciale.
Heureusement, l’art n’a pas besoin de place définie pour s’exprimer, et survivra quoi qu’il arrive.